Quel porte-parole ou répondant presse n’a-t-il pas entendu un journaliste lui rétorquer qu’il ne souhaitait pas passer par un conseiller en communication mais accéder directement au patron? Il faut tordre le cou à l’idée reçue que le conseiller en communication est un filtre agissant en barrage, car ce n’est évidemment pas son rôle. Bien au contraire! A Retraites Populaires, les demandes de journalistes auxquelles nous n’avons pas pu donner suite représentent à peine 2% du volume total, ces sept dernières années: c’est un taux très bas, positif pour le travail de la presse et pour la crédibilité de l’institution.
Il y a quelques jours, un journaliste souhaitant une information de notre part a estimé qu’il valait mieux écrire directement à l’un des responsables de l’activité qui l’intéressait, au lieu des contacts presse habituels. Pour des raisons tierces, le collègue a mis deux jours à nous transférer la demande, dont le délai était dépassé. Nous avons employé ensuite 68 minutes pour rechercher les données souhaitées, les faire valider et les transmettre au média. Dans l’intervalle, le journaliste avait hélas quitté sa rédaction, alors que son article s’affichait sur le web conclu d’un « Retraites Populaires n’a pas donné réponse à nos messages ». Dommage, car contrairement à ce que cela laissait entendre, la réponse a été fournie et est même intervenue très rapidement, en 68 minutes.
Cette anecdote confirme une chose: face à une entreprise ou institution exposée au public, il ne faut pas hésiter à passer par les professionnels dont c’est le rôle de répondre aux médias, au lieu de chercher d’emblée des voies alternatives, qui peuvent être contreproductives pour tous et n’apportent rien au consommateur de l’information. Conscients des besoins du secteur et habilités à déclencher les mécanismes nécessaires, les spécialistes en communication sont des interlocuteurs fiables, la plupart du temps en mesure d’aider la presse à obtenir une réponse valable et dans les délais souhaités. Par analogie, nous savons qu’il est inutile au lecteur abonné d’appeler un journaliste pour lui notifier un changement d’adresse, car ce n’est pas son rôle et il n’est pas outillé pour l’enregistrer, contrairement à ses collègues gérant les abonnements. Bien entendu, comme dans tous les domaines, personne n’est à l’abri de tomber sur un mauvais interlocuteur, auquel cas malheureux nous ne mettrons pas tout le monde dans le même panier.